Célania (inspirait largement par une chanson ...)

Une jeune elfe, se trouve à l'avant d'un zéppelin, elle est assise tout au bout de ce qu'elle nomme le promontoir des rêves. En effet quand elle a besoin de calme pendant ses longs voyages elle aime s'y trouver et repenser à son passé. Elle aime le vent qui fouette son visage, emméle ses cheveux roux. Elle aime la sensation que lui procure le vide, cette peur qui étreint son ventre à la seule pensée de pouvoir s'écraser sur le sol.

Elle léve les yeux pour regarder le ciel si clair ce jour, ainsi sa sensation de peur disparait, trés vite remplaçait par de la colére. La jeune voleuse avais appris la trahison de ses amis quelques mois auparavant et ne s'en remettait pas vraiment. Ces menus larcins et autres crimes n'appaisaient pas la blessure faite à son coeur. Elle avait pourtant etait fidéle envers et contre tout, elle se pensait un soutien pour eux, elle ravalait sa rage trés vite lors des quelques discordances qu'ils avaient eu. Elle les aimait, ils avaient toujours étaient là pour elle et elle voulait être là pour eux.

Bien des années auparavant, elle avait trouvé des compagnons lors d'un raid en outreterre. Elle s'était engagé dans une guilde afin de gagner un peu mieux sa vie, ses techniques de voles n'étant pas au point, elle avait peu pour vivre et souhaitait se perfectionner. Lors de ce fameux raid, elle était passée à deux doigts de la mort lorsque qu'un guerrier s'était jetté devant elle, prenant un coup à sa place. Cela l'avait sidéré, puis touché, tout sa vie on lui avait dit de se débrouiller seule, et là on s'était soucié d'elle. Par la suite elle devint ami avec son sauveur, le jeune guerrier était devenu comme un frére, un confident, un associé. Ensemble ils fesaient les quatre cent coups, ne se lachaient jamais, leurs vies étaient liés. Bien vite ils furent rejoins par d'autres joyeux compagnons attiraient par leurs pitreries, et aussi surement, elle le savait maintenant, par les missions lucratives qu'ils menaient en dehors de la guilde.

Quand elle pensait à cette époque son coeur se sérré, elle avait mal. Comment avaient-ils put lui faire ça, surtout son frére de coeur, alors qu'elle prenait tout les risques pour les rendre heureux, pour les rendre fier, pour les rendre riches. Elle allait les retrouver, leur poser les questions qui lui embrumaient l'esprit et la torturaient.

- Je pourrais plonger là, et me retrouver en charpie sur le sol, je suis sure que vous n'en auriez rien à faire cria t-elle soudain.

Le conducteur du zeppelin la regarda de travers, comme si il avait à faire à une folle. Elle ne releva pas, ce n'était pas la premiére fois qu'on la regardait ainsi, elle avait de toute façon l'allure d'une démente. Ses longs cheveux étaient en batailles et sales. Son visage était blafard. Ses yeux cernés de noir, et leurs couleurs autrefois d'un vert de jade avaient pris une mystérieuse teinte rougeatre. La douleur l'avait peu à peu changé non seulement physiquement, mais aussi mentalement.

Souvent elle imaginait leurs retrouvailles. Elle n'aurait aucune pitié desormais, elle avait trop pris sur elle toutes ses années auprés d'eux, s'était laissée mener par le bout du nez, traitée comme une moins que rien, elle le réalisait maintenant, ils s'étaient servis d'elle. Au début, elle s'était remise en question encore et encore, c'était elle qui avait fait quelquechose de mal. Et puis la colére aidant, elle avait repris le dessus et compris qu'elle avait fait de son mieux pour être là, elle avait fait son possible pour être utile, elle les avait trop aimé, fait trop confiance, elle avait été naïve.

Elle ne revenait jamais sur le jour fatidique. Finalement ça avait été un mal pour un bien, enfermé pendant un millier de jours dans les géoles d'Orgrimmar, elle avait eu le temps de peaufiner son plan de vengeance, répertorier les questions importantes à poser au moment tant attendu, quelles tortures leur faire subir, comment être en mesure de les battre à leurs propres jeu. Une fois sortie, elle s'était entrainé comme une damnée, repris des forces, perfectionné chaques détails de son retour. Elle s'était remise au travail pour que, dans les bas fonds mal fréquentés de chaque grande ville, son nom circule à nouveau.

Célania, de son prénom, remarqua que des larmes mouillaient ses yeux, cela fesait si longtemps qu'elle n'avait pas senti leurs goût salés sur ses lévres. Elle ressentait encore de l'amour fraternel pour le jeune guerrier. Elle hocquettait, étouffait sous le poid de sa tristesse, il lui fallait de l'air. L'elfe se leva, ferma les yeux, ouvrit grand les bras. Une mélodie flottait dans les airs, une douce chanson qu'elle seule entendait dans les moments où elle pensait à lui :

Est ce que parfois des idées noirs te traversent sans crier garre? Moi j'en ai un peu tout les soirs? Pourvu que la vengeance les écrases.
Est ce que tu penses encore à moi comme je pense parfois à toi?
Est ce que tu souffres autant que moi? Si ce n'est pas le le cas, tu comprendras.

Ses yeux s'ouvrirent, elle noua ses cheveux de feu, essuya ses larmes. Célania regarda une derniére fois le soleil et sauta du zeppelin.

Un bruit mat, celle d'une chute lourde, se fit entendre. Xamas releva le nez, qu'est ce qui avait bien put faire un tel bruit? A sa gauche un zéppelin filait tranquillement. Encore un de ces idiots qui s'était débarrassé d'un paquet trop emcombrant, la nature n'est pas une poubelle quand tout le monde allait-il le comprendre? Il fallait qu'il nettoie cela, plus personne ne connaissait le respect décidement.
Le prêtre se dirigea en direction du son entendu plus tôt, il ne mis pas longtemps à trouver le paquet de loque que ce décérébré avait jetté. Il s'approcha. Le tas de guenille bougea. Bon sang mais c'était vivant!

Célania fulmina. Son parachute c'était mal ouvert, elle avait atteri en s'étalant sur le sol. Elle ne bougea pas, analysant les douleurs qui traversaient son corps. Tout allait bien, à part son épaule droite qui s'était démise. Cela lui apprendrait à voler le matériel des petits démonistes qu'elle croisait.

- Ca va là dessous? Vous avez fait une sacrée chute!

Et voilà, on allait encore la prendre pour une demeurée. Elle écarta, tant bien que mal, le tas de tissus dans lequel elle était empétrée. Malheureusement les cordes c'étaient emmélées autour d'elle.

- Ne bougez pas, il me semble que vous êtes saucissonné là dedans.
- Merci mais je vais me débrouiller seule répondit-elle à la voix.
- Je ne crois pas que vous vous en sortirez, je reste à côté si vous vous décidez à demander de l'aide.

Xamas, repartir 10 métres plus loin pris d'un soudain fou rire incontrolable. Il s'assit sur une roche, sorti une outre de vin mélangé avec du miel, une tranche de pain et du fromage. Décidemment chaque journée réservait son lot de surprise. Il failli s'étouffer en repensant à cette pauvre andouille coincée dans son parachute. Il savait qu'elle aurait besoin de lui, et il avait tout son temps, il attendrait.

La jeune voleuse s'énervait, se tortillait pour essayer de se sortir de sa prison. Plus elle bougeait, plus le piége se ressérait. Mais comment fesait-on pour avoir aussi peu de chance, trop fiére et honteuse elle n'osait pas appeler à l'aide. Elle l'entendait rire, et cela la rendait furieuse. Il fallait bien se décider, son épaule la fesait souffrir, et elle se rendait compte que si elle ne lui demandait pas d'aide elle resterait là un bon moment. Elle serra les dents.

- Toi là bas au lieu de rire vient m'aider lui lança t-elle
- Pardon je n'entend pas bien, je crois que votre voix est étouffée par la montagne de tissus que vous avez sur la tête.
- Hurmf, s'il vous plait , j'ai besoin de vous.

Satisfait, Xamas se leva, pris un couteau et coupa les cordes entourant le tas de chiffons sales. Une tête émergea, rouge de rage. Il eu un mouvement de recule tout d'abord mais finalement il ne put se retenir. Il éclata littéralement de rire, se roulant presque par terre en voyant une jeune elfette sortir de sous le parachutte.

Célania se secoua, se débarrassa de la couche de poussiére collée sur ses vétements. Elle tourna la tête pour ne pas voir cet idiot se foutre d'elle. Elle avait sa fierté non mais! Pourtant son épaule la rappela à l'ordre.

- Venez là ...s'il vous plait. Prenez ma main. Oui comme ça, ne bougez plus.

Elle se contorsionna soudain fesant peser tout son poids sur son bras. Son épaule fut remise, mais encore une fois elle s'était surestimée, la douleur la fit tomber dans les pommes.

Vraiment c'était une drôle de créature, pensait le prêtre, il fallait ne pas être trés bien pour se faire du mal ainsi. Heureusement qu'il avait toujours des herbes sur lui. Il fit un feu, et prépara une décoction pour la soigner. Il installa un campement de fortune la journée ayant bien avancé. Il installa la jeune voleuse prés du feu, lui fit boire son reméde et la couvrit avec le reste du parachute. Autant que ça serve à quelquechose.
Il l'observa. Elle était sale mais même comme ça elle était assez jolie. Sa chevelure rousse flamboyait avec les reflets du feu. Elle avait besoin d'une coupe certe mais son côté sauvageonne lui allait bien. Il avait remarqué ses yeux rouges, cela ne le dérangeait pas, elle avait ainsi un air de diablesse. Son nez était court et légérement retroussé. Ses lévres pleines et bien déssinées promettaient de doux baisers. Et son corps, une fois sortie de sous sa prison de tissus, il avait vu ... vu un corps mince, athlétique et souple.
Il sourit, le vin lui montait à la tête. C'était une folle et ça sans nul doute. Mieux valait dormir et ne penser à rien.

Célania ouvrit les yeux. La nuit était tombée. Elle se sentait bien, installée douilletement prés d'un feu. Le jeune prêtre se tenait face à elle, endormi. Elle le regarda attentivement. Il avait des cheveux d'ébénes, longs ils étaient tréssés. Il avait le teint mat. Elle avait remarqué ses yeux légérements en amendes d'un vert d'émeraude quand il se moquait d'elle, et il avait de jolies fausettes quand il riait. Son visage était carré comme le reste de son corps. Et elle voyait à présent une bouche charnue ou se dessinait un léger sourire. Il devait réver d'une chose bien agréable.

L'elfette se leva, déchira un bout de son satané parachute. Elle se dirigea vers son compagnon, le couvrit et déposa un baiser sur son front.

- Merci.

Un feu, des corps qui dansent enlacés sous les étoiles, des murmures, des rires .... des baisers et le souflle de la passion qui embrase le ciel tel fut le réve qui berçait Xamas. Soudain il fut réveillé par des cris de terreurs et des pleurs, aussitôt il faut debout à l'affut d'énnemis. Mais personne n'attaquait le campement, il trouva seulement Célania ébétée, tremblante de peur sur son lit de fortune. Elle était encore là, pourtant il pensait qu'elle partirait à la premiére occasion.

Elle venait de faire un cauchemar, un de ceux qui vous paraissent plus vrai que la réalité elle même, plus intense et plus térrifiant. Ce genre de cauchemar qui vous raméne dans votre passé et face à vos pires démons. Le jeune prétre s'approcha d'elle, prudemment, poussé par l'envie de la rassurer, se méfiant tout de fois des réactions que la sauvageonne pourrais avoir. Il s'accroupit a quelques distances.

- ça va aller, ce n'est qu'un réve lui dit-il doucement.

Célania leva les yeux vers lui, le regard rempli de larmes et suppliant. Elle se jetta dans ses bras. Xamas en eu le souffle coupé de surprise. Tout d'abord hésitant, il l'entoura de ses bras, et lui carréssa les cheveux pour la calmer mais les pleures de la jeune elfette montaient crescendo.

- Raconte moi ton rêve, tu iras mieux aprés.
- Non ... je ne peux pas c'est de ma vie dont il s'agit ... je ne peux avoir confiance en personne répondit-elle entre deux sanglots.
- A moi tu peux le dire je ne suis qu'un étranger qui vit presque coupé du monde, à qui veux tu que je dise tout cela.

Alors les pleurent se transformérent en un flot de paroles, tout le reste de la nuit, jusqu'à ce que l'aube pointe à l'horizon la voleuse raconta son rêve, sa vie, ses peurs, ses doutes et son projet à son nouveau compagnon.

Fille d'un fier paladin et d'une folle démoniste, elle avait du apprendre à se débrouiller seule trés jeune. L'elfe n'avait manqué de rien, contrairement à beaucoup d'orphelin, elle avait des parents, elle avait eu à mangé tout les jours mais elle était souvent seule. Un pére en mission presque tout le temps, une mére absente et dévorée par sa magie démoniaque, pour elle s'était pire que tout car aucun amour ne lui avait été donné.
Célania avait été livré à elle même et avait grandi au milieu des jeunes voleurs et assassins de sa ville natale. Elle avait fini par fuir, elle ne manquerait à personne et voulait vivre de grandes aventures comme dans ses jeux d'enfant. Equipée d'une dague seul souvenir de son pére, vétue des habits de monte fait par sa démante de mére, elle prit la route pour Shattrath sur son Faucon pérégrin et s'était dirigée vers la porte des ténébres.
Arrivée à sa destination, Célania avait volé pour survivre, c'était vu rouée de coups quand elle s'était fait prendre, et dans sa rage de vivre avait monté les marches de la délinquance vers l'assassinat pur, dans un premier temps pour défendre sa vie et puis pour l'argent. Elle avait fait des rencontres dont elle se serait bien passé, menacée, torturée, battue et pire encore. Tout cela l'avait endurci et elle avait appris à rendre coup pour coup.

Elle expliqua que chaque mort hantaient depuis toujours ses rêves, malheureusement on s'en accomodait. Elle avait honte mais c'est tout ce qu'elle savait faire, et elle le fesait bien. Mais ce qui la réveillait la nuit, ce qui la fesait trembler, c'était la trahison de son ami, son frére. Elle hurla sa rage au cieux, pleura sa peine, frappa du point le torse du jeune prétre qui la sérrait contre lui. Elle était brisait, mais voulait qu'il paye avant qu'elle ne meurt. Célania avait pardonné bien des choses, fermé les yeux pour ne pas voir mais cette fois si elle les avait ouvert. Ce qu'elle avait vu et compris dépassé tout ce qu'elle pouvait supporter. Elle aurait préféré mourir, elle vait voulu, mais la mort ne voulait pas d'elle, pas encore. La voleuse avait le droit à sa vengeance avant de partir à la poussiére.

Le soleil à l'horizon coupa le flot de parole.

- Je me croyais impénétrable, à ses côtés je me croyais forte et à l'abris. Je me trompais j'ai été faible, et encore une fois cette nuit je l'ai été, mais je le jure c'est la derniére fois.
- Et maintenant tu vas me tuer pour ne pas que je révéle tes secrets répondit Xamas en plaisantant.
- Oui! Je le devrais. Pourtant, pour ta gentillesse je n'en ferais rien.
- Je pourrais t'être utile, t'aider à te venger, je n'ai jamais aimé les injustices.
- Je n'aime pas trainé un boulet lui lança la jeune elfe
- Ce n'est pas moi qui me suis coincé dans un parachute dit-il le sourire au lévres.
- Ce sera risqué.
- Qui te dit que je n'aime pas ça lui dit-il.
- Il y aura du sang.
- Je détournerais les yeux.
- Tu pourrais mourir rétorqua Célania.
- On meurt tous un jour, même si je préférais que ça attende, si mon heure arrive je serais prêt.
- Serais tu fou? Pourquoi te soucier de moi?
- Tu m'as touché voilà, tu dégages une tel tristesse mais bon sang!!! Qui pourrait te laisser te débrouiller seule face à quinze énnemis aussi bons les un que les autres dans leurs arts. Je pense que tu auras besoin d'un soigneur et de quelqu'un de fort à tes côtés.
- Merci.
- Mais pour commencer, si tu veux pouvoir réintégrer leur rang il va falloir te rendre présentable lui dit-il en sortant une brosse de son sac. Assied toi!

Célania obeit. Il y avait une éternité qu'elle ne s'était pas laissé aller à se confier, ni commander. Le prétre lui déméla patiemment les cheveux
, ils lui arrivaient en bas des reins. Il pris alors son couteau et lui tailla juste en dessous des épaules. Ensuite il sorti un morceau de savon ,parfumé à la rose de talendra, de son fourbi qu'il lui tendi tout en lui indiquant une petite riviére serpentant à quelques métres. L'elfette emporta un morceau du parachute afin de se couvrir, autant laver ses vétements poussiéreux et collant de sueur pendant qu'elle y était.

Quand elle revint vétu seulement de son drap, le coeur de Xamas se déchira. Elle avait toujours se regard flamboyant et troublant, mais une fois lavée elle était magnifique. La sauvageonne avait fait place à une elfe qui pourrait faire des tourner bien des tetes. Ses cheveux avaient ondulés grace à l'humidité, il voyait ses chevilles fines, elle ne courbait plus l'échine mais avait un port de tete altier. Oh oui, il la suivrait où qu'elle aille, malgré les dangers il la protégerait.

Célania revint vers le campement et étendit ses vétements aux branches d'un arbre, en se tournant vers son compagnon, elle vit une flamme s'allumer dans ses yeux. Elle compris à l'instant ce qui ce passait, oui il l'aiderait, mais pas pour les bonnes raisons. Même si elle voulait relacher sa vigilence, elle ne pouvait pas refaire les même erreurs, elle devrait le laisser dérriére elle. Elle n'avait pas le droit de le mettre en danger.
Et si elle survivait, si elle n'échouait pas, alors elle le retrouverait et peut être qu'il lui ferait oublier ses démons, peut être qu'elle pourrait laisser le passé dérriére elle et le laisser toucher son âme.

Le vent se leva, fesant tournoyer des feuilles, une douce musique resonna dans l'esprit de la voleuse : (douce folie hérité de sa mére)

Avant que l'ombre, je sais
Ne s'abatte à mes pieds
Pour voir l'autre coté
Je sais que j'ai aimé
Avant que l'ombre, gênée
Ne s'abatte à mes pieds
Pour voir l'autre coté
Je sais que j'aime, je sais que j'aime

Elle regarda Xamas, là dans la lumiére douce du matin, il était beau. Elle graverait cette image dans son esprit, et s'en servirait pour être plus forte.